Travailler comme étudiant en 2024 ? Ce que vous devez savoir
Vous avez envie, cet été, de vous retrousser les manches et d’effectuer un job étudiant ? Bonne idée… À condition de respecter les règles du jeu. Et il existe certains malentendus à ce sujet. Par exemple, il est permis de travailler 600 heures par an en tant qu’étudiant.
Les vacances d’été sont la période idéale pour commencer à travailler comme étudiant. Avec un peu de chance, vous pourrez même décrocher un job étudiant en phase avec votre domaine d’études et ainsi acquérir une expérience pertinente, de quoi avoir une belle première ligne sur votre C.V. Mais la motivation première de bien des étudiants est de gagner un peu d’argent en vue d’un voyage ou d’un festival. Cela a l’air amusant, mais de quelle législation devez-vous tenir compte ?
Qui peut travailler ?
Cela va de soi : vous devez avoir un statut d’étudiant pour effectuer un job student. Vous devez donc être inscrit(e) dans un établissement d’enseignement secondaire (enseignement général, technique, professionnel ou artistique), supérieur ou universitaire. Toute personne se préparant à un jury central est également considérée comme ‘étudiant’. Le législateur n’a pas fixé d’âge maximum, mais vous ne pouvez plus être soumis à l’enseignement obligatoire à plein temps. Concrètement, cela signifie que vous devez avoir terminé les deux premières années de l’enseignement secondaire (à l’âge de 15 ans) ou avoir atteint l’âge de 16 ans.
Le contrat
Pour pouvoir travailler en tant qu’étudiant, vous devez toujours signer un contrat, au plus tard le jour où vous commencez à travailler. Un exemplaire est destiné à l’employeur, l’autre à l’étudiant. Un accord verbal ne suffit pas. Un tel contrat d’étudiant est, en fait, un contrat de travail ordinaire d’ouvrier, d’employé, de représentant commercial ou de préposé (selon le type de travail effectué par l’étudiant) reprenant certaines conditions particulières.
La durée du contrat, par exemple, est prédéterminée. Les trois premiers jours sont en tout état de cause considérés comme une période d’essai, même si cela n’est pas explicitement indiqué dans le contrat. L’employeur ou l’étudiant peut résilier après ce délai moyennant un bref préavis. L’étudiant peut résilier son contrat dans un délai d’un jour ou, si la période de travail est supérieure à un mois, de trois jours. Pour l’employeur, le délai de préavis est respectivement de trois ou sept jours.
La rémunération
Vous souhaitez bien évidemment, en tant que travailleur étudiant, un salaire équitable. La rémunération dépend du secteur dans lequel vous travaillez et est normalement déterminée par une convention collective en fonction de la commission paritaire (secteur d’activité) de l’entreprise. La Direction générale Contrôle des lois sociales peut fournir des informations complémentaires à ce sujet. Le salaire n’est pas fixé sur base d’une commission paritaire ? En tant qu’étudiant, vous percevez alors le revenu minimum moyen qui dépend de votre âge (1 309,84 euros bruts pour un étudiant de 16 ans ; 1 954,99 euros pour un étudiant de 21 ans). Heureusement, le gouvernement ne prélève pas de cotisations sociales sur les jobs étudiants. Vous ne devez verser qu’une cotisation de solidarité (2,71% du salaire brut), ce qui est bien évidemment inférieur aux cotisations sociales d’un salarié ordinaire.
Avoir un job étudiant, c’est une excellente façon de gagner de l’argent tout en acquérant de l’expérience professionnelle. Mais pour bien gérer ses revenus et ses dépenses, il est essentiel d’ouvrir un compte en banque adapté à ses besoins. Il permet non seulement de recevoir son salaire en toute sécurité, mais aussi de gérer ses finances au quotidien, de faire des paiements et de suivre ses dépenses facilement.
Plus de 600 heures ?
Afin de bénéficier de l’avantage fiscal lié à la cotisation de solidarité, vous ne pouvez que travailler un maximum de 600 heures par an. Dès la 601e heure, vous pouvez continuer à travailler dans le cadre d’un contrat étudiant, mais votre rémunération sera imposée comme celle d’un employé ordinaire, ce qui est moins intéressant, tant pour l’étudiant que pour l’employeur. Par ailleurs, les emplois étudiants ne se limitent pas à l’été. Vous décidez de la période durant laquelle vous souhaitez travailler. Vous souhaitez savoir combien d’heures vous pouvez encore travailler ? Le gouvernement a créé une app et un site Internet qui vous permet de suivre cette évolution : Student@work.
Les parents
Autre facteur important : vos parents risquent-ils de perdre leurs allocations familiales si vous travaillez trop ? Et qu’entend-on par travailler trop ? Depuis le 1er janvier 2019, les allocations familiales (désormais nommées ‘Pack croissance’ en Flandre) sont réglementées au niveau régional. En Flandre, le pack croissance est maintenu si vous ne travaillez au maximum que 600 heures. Si vous résidez à Bruxelles ou en Wallonie, vous pouvez travailler un maximum de 240 heures par trimestre (sauf durant les mois d’été).
Et qu’en est-il de l’impôt aux personnes physiques ? Vous ne serez pas imposé si vous restez en dessous du montant brut de 12.422,50 euros (année de revenus 2024). Au-delà, vous ne serez plus considéré fiscalement à charge de vos parents et ils paieront donc plus d’impôts. Travailler en tant qu’étudiant est donc intéressant à condition de tenir compte de ces restrictions.
Sources :
https://www.studentatwork.be/fr/a-propos-travail-etudiant/qui-peut-travailler-comme-etudiant.html
https://www.studentatwork.be/fr/contrat-etudiant/periode-essai.html
https://www.studentatwork.be/fr/allocations/conserver-mes-allocations.html
https://www.studentatwork.be/fr/a-propos-travail-etudiant/qui-peut-travailler-comme-etudiant.html
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