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Fusions : quel impact sur mon portefeuille?

Fusions : quel impact sur mon portefeuille?

Les fusions et acquisitions explosent. Surtout en Chine et aux États-Unis. Mais c'est aussi le cas en Belgique où l’on a annoncé récemment un rapprochement entre Delhaize et Ahold. «Depuis 2008, les entreprises ont adopté d'importantes mesures d'économie», explique Yves Kazadi. «De plus, les taux d'intérêt étant historiquement bas, elles ont pu se désendetter massivement. Beaucoup possèdent donc des liquidités importantes.»

Selon l’analyste de Beobank, il est logique que ces sociétés ne conservent pas cette trésorerie plantureuse. «En effet, les taux d'intérêt sur les dépôts sont extrêmement faibles, voire négatifs. De plus, de nombreuses compagnies américaines ne veulent pas rapatrier les fonds qu'elles possèdent à l'étranger, sous peine de devoir payer des taxes. Cet argent, elles l’emploient donc à augmenter leurs parts de marché en rachetant d’autres compagnies.» Ce mouvement est d’autant plus prononcé que les sociétés américaines cherchent leur croissance à l'étranger. «Aux États-Unis, en effet, les conditions de marché sont telles qu'il est difficile de progresser. Mais en Europe aussi, les grands groupes cherchent des gisements de croissance sur d'autres continents.»

 

Les secteurs visés

Plusieurs secteurs suscitent les convoitises. À commencer par les télécommunications et les nouvelles technologies. «Dans le domaine de la consommation, il ne faut pas s’étonner de l’annonce faite par Delhaize et Ahold de regrouper leurs forces», continue Yves Kazadi. «Les besoins changent, la population mondiale augmente, de même que la demande en protéines, en produits bios et frais.» Des géants comme Kellogg's veulent renouveler leur portefeuille pour renforcer leur taux de pénétration. L’un des moyens d’y parvenir est d’abandonner une stratégie centrée sur leur produit phare et d’acheter des sociétés locales qui produisent des aliments locaux.

L’industrie aussi est un segment important. Les grands groupes industriels profitent de leurs excédents de trésorerie pour développer leur cœur de métier. Ou pour étendre leurs activités. On voit par exemple des constructeurs d’équipements s’intéresser à l'énergie proprement dite.

 

S'exposer indirectement

Comment un investisseur peut-il exploiter cette tendance? «Pour notre part, nous ne courons pas derrière les grands deals qui pourraient s'annoncer. Nous nous focalisons sur des secteurs dont les qualités sont bien connues, comme les nouvelles technologies de la communication. Dans l'industrie, nous privilégions plutôt les sociétés européennes qui ont des contrats avec des cycles courts, par exemple des chantiers de deux ans. Nous nous intéressons encore à celles qui exportent pour profiter de l'assouplissement quantitatif et du cours favorable de l'euro.»

Yves Kazadi ajoute que les fonds asiatiques qui regroupent des sociétés à petite et moyenne capitalisation sont également intéressants si l'on veut bénéficier de l'essor technologique dans ce continent et de la hausse de la consommation locale.

«Mais nous ne visons pas les fonds thématiques centrés sur les fusions et les acquisitions», conclut-il. «Nous préférons nous exposer indirectement. Ces mouvements font grimper les actions, c'est entendu. Mais parfois, il y a des destructions de valeur.»

 

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