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L’épidémie du coronavirus et la crise qui suit a pris tout le monde de court et a un impact énorme, à tous les niveaux et dans tous les secteurs. Peu importe les scénarios émis par les économistes et les experts en début d’année, personne n’a pu prédire quelque chose d’une telle ampleur. C’est ce qu’on appelle un « Black Swan », un cygne noir.
On utilise le terme de Black Swan pour un événement hautement improbable et surprenant. L’origine historique remonte à un écrivain latin, Juvénal, qui a écrit « un oiseau rare dans le pays, rare comme un cygne noir ». A ce moment-là, les cygnes noirs n’existaient pas dans le monde connu. Sauf qu’à la fin du XVIIe siècle, des explorateurs allemands découvrent des cygnes noirs en Australie. Ce que tout le monde pensait comme impossible devient donc possible. Tout un système de pensée tombe en ruine. Il aura fallu une dizaine de siècles pour découvrir qu’une situation que l’on pensait immuable change radicalement.
Nassim Nicholas Taleb, un économiste et mathématicien américain, développe la théorie du Black Swan, qui peut être appliquée à la finance. Une théorie qui désigne donc un événement inattendu, quasiment improbable et qui a des conséquences énormes s’il se réalise. Aucun expert n’avait évidemment prévu l’émergence d’un virus qui paralyserait d’abord l’une des plus grandes puissances avant de toucher l’économie mondiale. En plus d’être une crise sanitaire, c’est aussi une crise économique, avec un impact considérable sur tous les secteurs et sur tous les marchés.
D’autres Black Swan inattendus et improbables avec un effet sur le monde et l’économie ont déjà eu lieu. Citons par exemple le tremblement de terre et le tsunami ayant engendré la catastrophe de Fukushima en 2011. Le pays mais aussi l’économie japonaise ont été dévastés. Des milliers de bâtiments ont été détruits et la région touchée assurait à elle seule 6 à 8% de la production totale du pays. Une partie des centrales à l’arrêt, le pays du Soleil Levant a aussi dû importer son énergie. Pour se relever, l’Etat a notamment approuvé des rallonges budgétaires de reconstruction et la Banque centrale a injecté des liquidités. Personne n’aurait pu prédire une telle catastrophe naturelle ni calculer l’impact de celle-ci sur l’économie d’un pays. Un peu comme celle actuellement liée au coronavirus mais qui touche cette fois le monde entier.
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