La mondialisation a-t-elle atteint ses limites avec le coronavirus ?
La mondialisation est-elle la responsable de la crise sanitaire, économique et financière provoquée par le coronavirus ?
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Des déclarations d’un côté, des menaces de représailles de l’autre… ce n’est toujours pas l’amour fou entre Donald Trump et la Chine. « Les tensions entre les deux pays ne font qu’augmenter depuis 2 ans », explique Marc Daneels, Chief Investment Officer chez Beobank. « Alors que l’économie mondiale n’est actuellement pas au beau fixe ».
Le FMI prévoit ainsi une contraction de 3% en 2020 suite à la crise économique liée au coronavirus. « La plus grande récession depuis la Grande Dépression, la période qui a suivi le krach boursier de 1929 », continue notre expert. La guerre que se livrent les Etats-Unis et la Chine tombe au plus mal. « Pourtant, les tensions semblaient s’atténuer, un accord dit de ‘phase un’ a même été signé en janvier entre les deux parties ». Sauf que le coronavirus est passé par là. « La Chine a été accusée d’avoir déclenché la pandémie et les USA, Trump en tête, veulent augmenter leurs tarifs en guise de punition ». Avec de telles accusations, les Chinois sont moins enclins à faire des concessions.
Les deux géants mondiaux sont aussi engagés dans le leadership technologique mondial, pouvant provoquer une guerre froide technologique. « L’administration Trump veut empêcher Huawei de travailler avec des fournisseurs américains, ce qui pourrait amener la Chine à empêcher des entreprises US d’accéder aux composants de fournisseurs locaux », prévoit Marc Danneels. A côté de cela, il y a aussi les tensions à Hong Kong, Pékin ayant prévu une loi sur la sécurité nationale, faisant perdre de facto l’autonomie gouvernementale de l’ancienne colonie anglaise.
Et l’Europe ? « Elle n’est pas l’abri d’un choc entre ces deux puissances. La Chine se recentre sur son économie intérieure alors que les USA veulent également protéger leur marché avec le fameux ‘America First’ ». L’Europe risque donc d’en prendre un coup, dont l’économie dépend relativement des exportations. Et les marchés ? « Leur attention et celle des investisseurs se déplacera d’abord sur l’économie réelle ». Et ensuite ? « Ils redeviendront plus sensibles aux risques géopolitiques avec la résurgence des tensions commerciales entre les USA et la Chine », conclut Marc Danneels.
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