Le Belge, un épargnant sérieux mais peu structuré

Les Belges sont connus pour être de fervents épargnants. Chaque mois, nous aimons mettre de l’argent de côté pour un voyage, une rénovation, pour nos enfants ou pour nous-mêmes. Beobank propose une multitude de solutions qui permettent de faire fructifier au maximum ces efforts d’épargne.

Cette info a fait grand bruit l’été dernier : le Global Wealth Report révélait que les Belges étaient certainement parmi les citoyens les plus riches du monde. Le rapport a en effet indiqué que la richesse médiane dans notre pays s’élevait à 249 940 dollars (soit environ 238 217 euros) par adulte. Ce rapport a par la suite été légèrement nuancé, en tenant compte du fait que la valeur de chaque habitation était incluse dans le calcul, et que les Belges n’ont généralement pas de prêt étudiant à rembourser, contrairement à la plupart des Américains. Néanmoins, le rapport semble indiquer que beaucoup de nos compatriotes disposent d'une bonne réserve financière.

Bien entendu, il existe aussi des études contradictoires. Les chiffres de la Banque Nationale d'avril dernier montrent que le total des actifs financiers des Belges a diminué de 94,5 milliards¹. En août de cette année, une autre étude a révélé que quatre Belges sur dix ne disposaient pas d'une réserve financière de six mois de salaire pour faire face aux dépenses imprévues². En février dernier enfin, Statbel (l'office belge des statistiques) a révélé qu'un million et demi de Belges vivaient en dessous du seuil de pauvreté³.

Les champions de l’épargne

Et pourtant, un autre chiffre est souvent mis en avant pour illustrer notre prospérité : les quelque 300 milliards d’euros placés sur les comptes d’épargne en Belgique. Ils font de nous les champions de l’épargne en Europe. Une récente enquête de Beobank⁴ le confirme : plus de huit de nos concitoyens sur dix mettent de l'argent de côté. Environ un tiers d'entre eux met un montant variable de côté, près d'un sur trois épargne un montant fixe chaque mois ou chaque semaine et un sur cinq épargne de manière occasionnelle, en cas d'excédent. Plus de la moitié des personnes interrogées (52 %) déclarent pouvoir épargner jusqu'à 200 euros chaque mois sans que cela n’impacte leur façon de vivre. Et seuls 17 % des Belges n'épargnent jamais.

Horizon d’épargne

Les Belges épargnent donc beaucoup, mais la plupart d'entre eux semble suivre une approche peu structurée. 37 % d'entre eux n'ont pas établi de plan d'épargne, et s'ils en ont un, celui-ci ne couvre que quelques semaines ou quelques mois. Seuls 15 % des personnes interrogées ont un horizon d'épargne de plus de cinq ans.

Quelle que soit la finalité de cet effort d'épargne, la majeure partie de cet argent est versée sur un compte d’épargne classique, même si à partir de 27 ans environ, l’épargne-pension suscite davantage d’attention. Les comptes à terme, produits d'assurance ou investissements dans des fonds, des actions ou des obligations sont moins souvent mentionnés. Pourtant, trois personnes sur dix ne gérant pas de fonds et d'actions aujourd'hui manifestent de l'intérêt.

Durable

Notons également qu’environ la moitié des investisseurs actifs dans ce type d’investissement déclarent qu’ils envisagent plutôt de placer leur argent dans des fonds durables, à condition que les rendements ne soient pas inférieurs à ceux des fonds traditionnels. Enfin, les investissements dans les crypto-monnaies ou les NFT ("non-fungible tokens") semblent n'intéresser qu'une minorité absolue des personnes interrogées ayant eu l’opportunité d’épargner ou d’investir. Ce qui n'est peut-être pas une si mauvaise nouvelle, puisque deux ans après l'engouement pour les NFT, 95 % d'entre eux se révèlent aujourd'hui sans valeur, selon une enquête réalisée par le site spécialisé DappGambl en septembre dernier⁵.