Investir pour créer du revenu devient de plus en plus populaire
Par Invesco, société de gestion de fonds
Depuis la crise financière mondiale et les pertes qu’ont subies les épargnants sur des placements alors considérés comme sûrs, le concept d’investir pour créer du revenu remporte une adhésion croissante. Pour comprendre ce phénomène, il suffit de réfléchir à ce que rapportait votre compte épargne il y a quinze ans. Que signifie donc investir pour créer du revenu, et est-ce le bon choix pour vous ?
Investir pour créer du revenu implique de privilégier des placements pouvant procurer des flux de revenus intéressants au-delà des taux rapportés par les comptes épargne traditionnels. En règle générale, ces placements sont faits dans des obligations (souvent émises par des entreprises) et des actions versant des dividendes. Naturellement, cette approche comporte davantage de risques pour votre épargne, mais c’est précisément ce risque supplémentaire qui, s'il est géré soigneusement et dans un vaste éventail d’investissements, peut augmenter votre revenu, voire même participer à une appréciation de votre capital.
Un examen rétrospectif montre que les marchés d’actions et obligataires ont connu une volatilité particulièrement forte au cours des 12 derniers mois environ. En effet, 2018 a été la plus mauvaise année civile pour les performances de nombreux marchés depuis la crise financière de 2008.
Les actifs ont été frappés de plein fouet par la combinaison de plusieurs facteurs défavorables, à savoir la montée des tensions politiques (relation entre les États-Unis et la Chine, ou, plus près de nous, le drame du Brexit et la situation conflictuelle de l’Italie vis-à-vis de l’UE), mais aussi la dégradation des statistiques économiques et la hausse des taux d'intérêt américains. Cette année, pourtant, et sans nul doute au premier trimestre, l’humeur des marchés a radicalement changé, et tant les actions que les obligations ont engrangé des gains considérables dans de nombreux pays. Alors, qu’est-ce qui est différent ?
Avant tout, ce que l’on appelle le « virage de la Fed » : le rapide changement de cap de son Président, Jerome Powell, sous-entendant que la banque centrale n’aurait finalement plus besoin de relever ses taux d'intérêt. Ces nouvelles perspectives ont été une véritable aubaine pour les marchés. Le « virage » a aussi parfaitement coïncidé avec un apaisement dans la guerre commerciale sino-américaine et des signes laissant espérer la conclusion d'un accord.
Quelle que soit notre opinion sur l’avenir, il est important de tenir compte des valorisations. Les obligations et les actions ont-elles un potentiel de création de valeur ? Les investisseurs sont-ils bien rémunérés pour la prise de risque, ou devraient-ils privilégier des alternatives moins risquées telles que les liquidités et les emprunts d'État, malgré leur moindre rendement ?
Paradoxalement, nous sommes plutôt optimistes à l'égard des perspectives de l'économie mondiale, et ce malgré le risque politique. Certes, les statistiques économiques ont fléchi, mais dans l’ensemble, nous ne prévoyons pas de récession mondiale. Nous observons même çà et là des signes d’amélioration.
De façon générale, nous sommes convaincus qu’un portefeuille diversifié, composé d’investissements générant des revenus triés sur le volet, peut être un outil utile pour les épargnants dans les conditions actuelles caractérisées par la faiblesse des taux d'intérêt. La volatilité des actions et des obligations d'entreprise s’est accrue récemment, mais en théorie, l’impact pourrait être limité si votre horizon d'investissement est supérieur à un an ou deux.
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