Soyez prêt : 3 mesures supplémentaires pour 2018 !
Voici le second épisode de notre saga consacrée au paquet de mesures concocté par l’engagement politique estival.
En tant qu’indépendant, vous devez verser des cotisations sociales. Tous les trimestres, vous recevez un avis de paiement de la part de votre caisse d’assurances sociales. Ces montants sont indispensables pour constituer vos droits de sécurité sociale, tels que l’assurance maladie-invalidité, les allocations familiales ou encore la pension. Très concrètement, vous versez 21,5 % (depuis 1er janvier 2017) de vos revenus nets imposables à votre caisse d’assurances sociales, et dès 2018, ce taux passera à 20,5 %.
Comme vous le savez peut-être, vos cotisations sociales sont calculées sur base de vos rentrées de l’année en cours. Mais comme vos résultats ne sont pas encore connus au moment de les verser, vous payez d’abord des cotisations provisoires. Celles-ci sont déterminées en fonction de vos revenus indexés de trois ans auparavant ou, lorsque vous êtes débutant (et que vous n’avez pas d’historique de résultats), en fonction d’un forfait. Qui dit provisoire, dit régularisation : vous serez donc invité, tôt ou tard, à régulariser votre situation en fonction de vos revenus reels.
Lorsqu’arrive la régularisation, deux cas de figure sont envisageables. Et aucun n’est vraiment optimal. Le premier ? Vous avez trop cotisé ! Dans ces cas, votre caisse d’assurances sociales vous remboursera la différence. Ce n’est pas idéal, car cela signifie que vous avez du cash qui est resté « bloqué » dans les caisses de votre caisse! Par contre, si vous n’avez pas assez payé, on vous demandera de combler la différence. Une surprise « à retardement » qui ne fait jamais plaisir et qui arrivera peut-être au mauvais moment pour votre trésorerie !
L’Homme prévoyant se met en sûreté avant même d’avoir éprouvé du mal, de Sénèque
Pour cela, vous devez estimer correctement vos rentrées et vos dépenses de l’année en cours. Ainsi vous serez plus proche de déterminer vos revenus. Sur cette base, vous pouvez prendre contact avec votre caisse d’assurances sociales pour demander une réévaluation précise de vos cotisations. En fonction de ce calcul, vous pourrez, d’une part, ajuster le tir et verser un montant complémentaire ! Et d’autre part, ce sera également l’occasion de convenir d’une adaptation de vos versements trimestriels.
Imaginons que votre activité ait décollé plus que prévu en cours d’année. Vos cotisations provisoires actuelles seront vraisemblablement insuffisantes. Votre intérêt est donc d’adapter ce montant pour « en payer plus » (le montant juste). Non seulement vous évitez les mauvaises surprises (lire ci-dessus), mais en plus, vous pourrez réduire votre base imposable. En effet, pour déterminer le montant de vos impôts, vos cotisations sociales sont déduites de vos revenus de l’année. Compliqué ? Voici un exemple simplifié :
Vos revenus annuels (indexés) de 2014 s’élevaient à 15 000 €. En 2017, vous êtes donc invité à payer des cotisations provisoires d’un peu plus de 800 €*. Mais cette année, vos résultats explosent, puisque vous estimez que vos revenus vont doubler, soit 20 000 € au total. Si vous décidez (et c’est votre intérêt) de faire un versement complémentaire de 800 € de cotisations sociales, vous pourrez retrancher ces 1.600 €* de vos revenus 2017, lors du calcul de vos impôts.
*Ces montants sont approximatifs. Pour des données précises sur votre situation, il convient de prendre contact avec votre caisse d’assurances sociales.
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