Coopératives : donner du sens à l’entrepreneuriat
En quête de plus de solidarité, nombre de jeunes entrepreneurs s’intéressent aux coopératives. Plus qu’une forme juridique flexible et peu onéreuse, ce modèle d’entreprise séduit aussi par son idéal « éthique ».
Cela ne vous aura pas échappé, la notion de « coopérative » revient sur le devant de la scène. Dans les faits, la société coopérative (SC) est une forme juridique d’entreprise, au même titre que ses congénères commerciales, telles que la SPRL ou la SA. En Belgique, on compte deux variantes de SC — à responsabilité illimitée (SCRI) ou limitée (SCRL) — dont la particularité est de bénéficier d’un nombre d’associés (un minimum de 3) et d’un capital variables.
Toutefois, la SCRI est nettement plus souple que la SCRL, notamment lors de sa constitution. Un simple acte sous seing privé pour la première et pas de capital minimal obligatoire, contre un acte authentique (devant notaire) et un capital de 18.550 euros (libéré à la constitution à concurrence de 6.200 euros) pour la SCRL.
À l’origine, un idéal !
Même si la notion de coopérative existe depuis la nuit des temps, l’une des premières formes organisées de réseau coopératif voit le jour en 1844, en Angleterre. Sous l’impulsion des tisserands (les « pionniers équitables ») de Rochdale et comme une forme de résistance aux dérives du capitalisme. Vous l’aurez compris, l’idéal coopératif se fonde sur des valeurs démocratiques et de solidarité. En effet, ses principes « traditionnels » impliquent, entre autres :
de poursuivre un but commun à tous ses membres
de permettre la libre entrée de nouveaux associés (concept de la « porte ouverte »)
d’éviter l’existence d’un associé dominant (principe du « un homme, une voix »)
et de ne pas viser un objectif spéculatif, notamment via une rémunération limitée du capital.
Toutefois, au fil du temps, les atouts attrayants (flexibilité et faible mise de départ) de la société coopérative ont fini par dissiper son idéal originel.
Les coopératives sont une forme d’organisation plus égalitaire, John Stuart Mill
Un label « coopératif »
Dans ce contexte, comment distinguer les SC qui travaillent selon des principes réellement coopératifs ? Notamment grâce à un agrément délivré par le Conseil National de la Coopération (CNC). Et, à en croire les statistiques, le nombre d’entreprises agréées est en augmentation. Peu étonnant, à l’heure où l’éthique s’invite de façon croissante dans les questions économiques. Productions agricoles locales, supermarchés, cinémas, maison d’édition ou encore immobilier, de nombreux secteurs voient débarquer des initiatives « coopératives » innovantes et souvent porteuses d’une finalité sociale ou collaborative. Évidemment, la coopérative (agréée ou non) n’est pas la panacée, mais l’entrepreneuriat coopératif a certainement un rôle positif à jouer pour une économie plus solidaire et durable…
Les points à retenir :
La société coopérative en pratique
Idéal historique
- La coopérative aujourd’hui
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