Europe : jusqu’ici tout va bien
Inflation : pas de remontée spectaculaire attendue avant 2017
Lors de sa dernière réunion de mars, la Banque centrale européenne (BCE) a revu à la baisse les données de la croissance européenne ainsi que de l’inflation. La BCE prévoit que cette dernière reste dans une tendance baissière jusqu’en 2017. Au-delà, 2018 devrait encore connaître faible un taux d’inflation, tout juste sous l’objectif des 2% que s’est fixé la BCE. Une éventuelle remontée de l’inflation ces prochains mois pourrait cependant être freinée voire empêchée si l’évolution à la baisse des prix du pétrole se poursuit.
Dans l'état actuel des choses, la BCE devrait, comme prévu, maintenir son programme de rachat d’obligations d’États (quantitative easing ou QE). Selon tout probabilité, elle devrait même continuer à assouplir de la sorte sa politique monétaire jusqu’à la fin de l’année, au moins aussi longtemps que l’inflation restera à un niveau aussi faible qu’actuellement.
Un climat macro-économique encourageant pour l’Europe
En dépit du ralentissement de l’économie mondiale, la zone euro a vu sa situation économique nettement s’améliorer depuis la fin 2013. Plusieurs signes positifs témoignent de cette reprise. Il faut souligner, en particulier :
• l’accroissement de l’investissement dans les nouvelles technologies, l’automation et la robotisation ;
• la baisse du chômage en Italie et en Espagne du fait des réformes du marché du travail dans ces pays ;
• la hausse, constatée depuis 2014, des chiffres de profitabilité des entreprises ;
• une augmentation de l’emploi dans le secteur des services.
Dette portugaise : le downgrade de trop ?
Semaine après semaine, la croissance portugaise continue de se dégrader. Cette situation a conduit trois agences de notation (Moodys, S&P, Fitch) sur les quatre références en la matière à positionner la dette portugaise en high yield (BB+). Autrement dit, le rendement de la dette portugaise continue, pour ce trio, de s’assortir d’un niveau de risque élevé.
Seule l’agence DBRS manque à l’appel. Les marchés sont dans l’attente de sa prise de position à cet égard, ce 29 avril. Si DBRS venait à son tour à dégrader la note portugaise, l’éligibilité des titres portugais vis-à-vis du programme de rachat de la BCE (quantitative easing) serait négativement impactée.
Pour établir le bulletin du Portugal, DBRS devra analyser l’évolution de la croissance, l’incertitude politique ainsi que l’évolution de la consolidation budgétaire. Un léger signe d’espoir se dessine cependant pour le Portugal pour ces différents critères. Ainsi, selon la dernière révision de DBRS, le pays connaît en 2016 une croissance nettement meilleure qu’en novembre 2015 et a, de plus, retrouvé une certaine stabilité gouvernementale. Enfin, les efforts de consolidation budgétaire pourraient amener le pays à ramener son déficit public sous la barre des 3 % du PIB national. En conséquence de quoi DBRS devrait pour le court terme maintenir une cote favorable (investment grade) pour le Portugal.
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