2020 approche : l’heure de revoir vos plans d’investissements (avant le 31)
Vous comptez investir en 2020 ? Sachez que les règles d’amortissement et de déductibilité vont changer. Il vous reste encore quelques semaines pour revoir vos plans. Anticipez !
La fin de l’année rime avec décisions stratégiques. Le moment pour optimiser la clôture de l’exercice fiscal (31 décembre) et tenter de faire un usage idéal de vos ressources. Traduisez : réduire votre base imposable en usant des mécanismes légaux et payer ainsi moins d’impôts. Mais cette idée n’est pas une fin en soi… Elle doit faire partie d’une approche globale et tenir compte de votre réalité : résultats, trésorerie disponible, perspectives commerciales pour 2020, investissements prévus, etc. Inutile de se lancer dans dépenses inconsidérées « uniquement » pour épargner en impôts : cela reste du cash que vous devez sortir. Soyez stratégique et tenez compte du contexte fiscal… Et 2020 approche avec son lot de changements !
Un peu de vocabulaire ?
Un amortissement est l’étalement comptable d’un coût sur une période d’utilisation. La prise en compte d’un investissement en fonction sa durée de vie. Un nouvel ordinateur pour 1 800 euros ? Vous devez l’amortir sur 3 ans (minimum). Vous pouvez donc comptabiliser et déduire 600 euros par année au titre de frais. C’est l’approche linéaire, basée sur la dépréciation constante du bien. Mais il existe d’autres façons d’amortir un actif. Autre option : une première annuité de 1000 euros et de 400 euros les années suivantes. C’est la version dégressive qui permet de déduire un plus gros montant l’année de l’achat. Et il y a aussi les méthodes progressives et accélérées (acceptées dans certains cas).
Petite révolution pour les amortissements
Mais on ne fait pas ce qu’on veut en la matière. Le fisc veille et détermine à la fois les durées « standard », les types d’actifs ou encore les modalités d’étalement acceptées. Deux changements majeurs entrent en vigueur dès 2020 :
- La fin des amortissements dégressifs pour les PME (aussi) : vous ne pourrez donc plus mettre le paquet lors de l’année d’achat pour espérer réduire un maximum la base imposable d’un exercice un peu « trop » positif.
- L’extension du calcul « prorata temporis » aux PME : reprenons l’exemple. Une PME peut déduire 600 euros pour 2019 (règle linéaire), même si l’achat est effectué le 1er décembre. En 2020 ? C’est terminé : obligation de limiter le montant au nombre de jours avant la fin de l’exercice. Cela reviendrait donc à moins de 50 euros (600 euros x 30 jours / 365) au lieu de 600. Vous comptiez là-dessus pour « payer moins d’impôts » ? Raté.
La fin de la déduction « spéciale »
Autre modification importante ? Terminé le « cadeau » fiscal né de l’accord estival de 2017 : une déduction 20 % sur le prix d’achat de certains investissements réalisés par les PME. Prévu pour 2018 et 2019, cet extra arrive donc à son terme et repassera à sa valeur de départ : 8 %. Votre dernière chance d’en profiter ? Effectuer votre investissement avant la fin de l’année…
Conclusion : revoyez vos plans
L’année prochaine apporte donc son lot de changements et ce n’est pas forcément en votre faveur. Qu’aviez-vous prévu en 2020 ? Une nouvelle machine, la sécurisation de votre commerce ou du mobilier ? Peut-être serait-il pertinent d’anticiper ces investissements pour profiter des amortissements dégressifs ou de la déduction majorée de 20 %. Surtout si vous avez besoin d’optimiser votre base imposable. Vous n’avez pas les liquidités suffisantes ? Rien ne vous empêche d’opter pour un financement ou un leasing adapté à votre stratégie d’investissement.
En résumé
La fin de l’année ? Le moment idéal pour élaborer ses plans d’investissements
D’autant plus que 2020 sonne le glas des amortissements dégressifs…
… ainsi que l’extension aux PME du calcul « prorata temporis »
Fin aussi de la déduction spéciale de 20 %
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